Bernard Dimey

Julien Delmaire

mercredi 12 octobre 2011

Bernard vaux mieux se dire adieu devant la porte
Demain la route est longue et puis le chat s’enrhume
Vaux mieux que l’on se quitte avant la saison morte
Avant que le passé se déglingue dans la brume
 
Allez encore une larme, juste de quoi s’émouvoir
C’est pas parcqu’on est mort qu’on doit plus déguster
Le petit velours bleu au bout de l’abreuvoir
Le petit rouge d’automne le petit jaune d’été
 
Merde ça fait une horloge que t’as décanailler
Et moi qui te disséque pour la tout’ première fois
T’as du cœur à l’ouvrage et du blindage au foie
T’as du talent mon vieux, y’a pas à vétiller
 
T’as fais chanter les verres t’a fait reluir’ le zinc
Maintenant tout est bleu jusqu’au d’ssus des pylones
Ca remue dans ma chope, ça frétille le cyclone
Au coin de ma caboche y’a deux neurones qui trinquent !
 
A ta santé Bernard, pour la vie et même plus !
Quand les feux de la rampe se mettent à clignoter
Quand le poivrot se retourne tristement vers l’écluse
Et qu’il lui prend l’envie un instant de sauter
 
Bernard vaut mieux se dire adieu devant la porte
Le pauv’ chat est tout gris à force de miauler
Allez à la prochaine et que le vent te porte
Le vent frais du matin en sortant du taulier

Julien Delmaire est un visiteur du site qui m’a envoyé ce poème un jour... Il avait bien un site, mais il n’exsite plus.

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