Bernard vaux mieux se dire adieu devant la porteDemain la route est longue et puis le chat s’enrhumeVaux mieux que l’on se quitte avant la saison morteAvant que le passé se déglingue dans la brumeAllez encore une larme, juste de quoi s’émouvoirC’est pas parcqu’on est mort qu’on doit plus dégusterLe petit velours bleu au bout de l’abreuvoirLe petit rouge d’automne le petit jaune d’étéMerde ça fait une horloge que t’as décanaillerEt moi qui te disséque pour la tout’ première foisT’as du cœur à l’ouvrage et du blindage au foieT’as du talent mon vieux, y’a pas à vétillerT’as fais chanter les verres t’a fait reluir’ le zincMaintenant tout est bleu jusqu’au d’ssus des pylonesCa remue dans ma chope, ça frétille le cycloneAu coin de ma caboche y’a deux neurones qui trinquent !A ta santé Bernard, pour la vie et même plus !Quand les feux de la rampe se mettent à clignoterQuand le poivrot se retourne tristement vers l’écluseEt qu’il lui prend l’envie un instant de sauterBernard vaut mieux se dire adieu devant la porteLe pauv’ chat est tout gris à force de miaulerAllez à la prochaine et que le vent te porteLe vent frais du matin en sortant du taulier
Julien Delmaire est un visiteur du site qui m’a envoyé ce poème un jour... Il avait bien un site, mais il n’exsite plus.